La couleur du mois - vert pomme de printemps

La couleur du mois - vert pomme de printemps


Ah la question du renouveau. Vaste sujet. Quel est le signal qui pousse la sève à remonter, la graine à germer, les saumons à remonter les rivières et les oiseaux à migrer ? Qu'entendent nos cellules que nos oreilles ne captent pas, pour se mettre soudainement à vibrer de manière intimement plus intense ? Ce qui me fascine encore plus, est que cette transcendence, cette déchirure pour s'extraire de sa condition et en créer une autre, n'intervient pas qu'une fois dans la vie, oh non, chaque printemps depuis des millénaires... Je me dis chaque mois, qu'il suffirait que mon corps me demande où en sont mes projets de reproduction pour que je lui réponde avec douceur, que "non, merci, sincèrement, mais pas encore ce mois-ci" et ainsi nous pourrions économiser tant d'énergie lui et moi. Mais non. Chaque mois, on recommence cette magnifique et incompréhensible danse intime (danser la polka ?), lui et moi. Drôle de vie.

Et ça c'est la pointe émergée de l'iceberg hein, parce-que prenons plus près de nous encore : le cycle de la peau, toutes ces peaux mortes qui nous permettent de nous mouvoir et de ne pas avoir la peau à vif. Impossible de dire que la mort n'est rien, dans ce cas précis, c'est même hyper utile. C'est à n'y rien comprendre.

Ceci dit, la couleur du mois c'est "vert pomme de printemps". Un vert tendre signe de renouveau dont l'acidité excite les pa(pu)pilles. C'est aussi la couleur du tube de crème qui a sauvé mes mains de l'eczema (réaction allergique à quoi ? Aucune idée, je n'avais jamais eu ça de ma vie) de justesse sachant que certaines crèmes empirent le phénomène. Il s'agit de l'excellente Crème Mains et Ongle au Citrus de Weleda, un essentiel.

(Crédit photo : Happenstance.ch, je commence à me familiariser avec ma tablette)

PS : Le printemps est venu, comment, nul de l'a su & Pachamama, c'est encore un de tes tours de magie ?

4 commentaires:

  1. Coucou Maurine ! :)

    Ton billet m'invite à prendre le temps de savourer mon thé plus longuement ce matin accompagnée d'un petit rayon de soleil printanier qui s'est faufilé et a eu la belle idée de venir briller juste sur le coin de mon bureau.

    C'est l'idée de cohérence que m'inspirent tes mots. J'ai décidé de mettre cette notion au coeur de ma vie il y a quelques années et... hi, hi je m'en félicite chaque jour, car cela m'apporte une belle sérénité, mais... il est vrai que parfois... ce n'est pas évident, j'avoue (par exemple, être lectrice boulimique et écolo en même temps, ah, ah, et le papier dans tout ça, hein ?!?!? :) J'ai mis du temps, mais j'ai trouvé des solutions à cette aberration, mais bon... c'est une autre histoire).

    Tu parles de ce paradoxe de la peau qui doit mourir pour revivre et être belle, du sang qui doit couler pour autoriser la femme à donner la vie, oui, vraiment drôle de vie.

    Et puis, il y a le vert (que tu illustres de si belle manière : j'adore ces doigts qui viennent de caresser une manche douillette et hésite encore un peu avant de se déployer, d'éclore)... oui, le vert, parlons-en du vert... Celui-là, c'est quelque chose :) L'espoir, l'espoir, l'espoir. OK. Mais, c'est aussi la couleur de la rage !!! Faut-il être vert de rage pour faire renaître l'espoir ?

    Cette dernière phrase occupe mon écran depuis... un petit moment... et... oui, on parle bien de la folie du désespoir... hou, là, là, pas simple tout ça... quoique... si on y pense bien... après tout, la vie est exigeante et demande que l'on dépense énormément d'énergie pour elle, nous devons mettre toute l'intensité dont nous sommes capables dans chaque chose que l'on fait, sinon, tout ceci demeure bien fade. Alors, oui, pour que les choses soient belles, il faut qu'elles soient faites avec... avec... avec... passion !

    Mazette, il m'a fallu tout ce temps et ces détours pour arriver... là ! Mais bon, ça m'a fait énormément de bien (Merci Maurine !), même si Hegel nous l'a dit il y a bien longtemps (et beaucoup mieux !) : « Rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion. »


    Ainsi donc, que ton printemps soit grand et passionnant !


    Amitiés,

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  2. Que de belles paroles (et pas en l'air les paroles hein, bien ancrées dans la terre, en germination printanière ! ahaha) !


    Avant toute chose, merci Marion pour tous ces jolis messages que tu me laisses à travers le blog, c'est délicieux de te lire :)


    Je ne peux que te suivre au sujet de la cohérence. Je crois même qu'elle est au coeur du concept de beauté, quitte à être carrément cohérent dans l'incohérence/le désordre, car je crois fermement que de la cohérence naît l'harmonie et de l'harmonie naît la beauté. J'en suis persuadée en fait. Une personne rayonne de beauté lorsque ses traits sont harmonieux.


    Je ne pense pas qu'il existe de bonnes ou de mauvaises émotions, on a l'habitude de les classifier, "l'espoir" serait ainsi plus noble que "la rage", etc ... et je trouve merveilleux que tu poses cette question, je te cite : "faut-il être vert de rage pour faire renaître l'espoir ?". Je pense que l'habitude que nous avons de classer nos émotions vient du fait que nous avons peu eu l'honneur (oui, carrément !) d'assister à une rage juste, propre, saine et donc cohérente ; car alors on saurait que nul n'est besoin de s'y appesantir, au contraire, elle passe en un éclair, ne crée pas de déchirures si difficiles à cicatriser, c'est une découpe propre du temps qui se refermera aussitôt, il n'y a pas à en avoir peur, ni à la redouter, au contraire, il faut la vivre à fond et louer sa capacité "expulsatoire", son sens du grand nettoyage d'une certaine façon...


    ... on parle bien de grand nettoyage de printemps, non ?


    Je pourrais ainsi conclure par "soyons happenstance et vert de rage pour faire renaître l'espoir d'un printemps" mais je crois qu'Hegel parle bien mieux que moi ... ;D

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  3. Oui, tu as 100% raison. Avec notre manie de tout classer, de tout étiqueter, nous avons même distinguer les « bonnes » et les « mauvaises » émotions. Pfffff. Parfois je pense aux pauvres hommes qui n'ont même plus le droit de pleurer : « un homme ne pleure pas, c'est ainsi et puis c'est tout » . Pourtant, c'est tellement beau et touchant un homme qui pleure.

    Je te rejoins aussi totalement sur « la rage saine », mais... qu'il est difficile de faire admettre cela autour de soi. Bien souvent, on est confrontés plutôt à « celui qui crie est le méchant ». Chez nous, on dit qu'il faut plutôt « crever l'abcès » (j'avoue, ce n'est pas vraiment glamour !:) ) pour que tout soit bien propre ensuite. Mais le « politiquement correct » est tellement bien ancré dans les mentalités que ce n'est pas évident.

    Il m'est arrivé lors d'interventions sur des blogues, des sites ou des groupes facebook de me faire appeler « troll». J'ai alors tenté d'expliquer qu'il s'agissait d'un débat, d'un échange d'idées, d'un partage d'opinions et que c'est ce qui est intéressant, mais non, je suis restée la « troll» et on m'a simplement tourné le dos. Je suis pourtant persuadée que ce sont ces confrontations de points de vues qui sont constructives et font avancer les choses.

    Mais, peut-être simplement avais-je mal communiqué mes idées !!! ;-) S.O.S CNV !!! :) Je file lire ton commentaire sur ton autre billet ! :)

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  4. Oui, le plaisir et l'art de la rhétorique souffrent d'être très mal connus, et donc reconnus quand cela se présente, et donc compris. Tu vas voir ce que tu vas voir, ça me fait penser à une émission radio courtissime sur le sujet, hyper intéressant ! Je prépare ça au plus vite !

    Oh et puis j'ai bien avancé sur l'affaire Harry Quebert, trop bien !

    (j'ai comme l'impression que tu me donnes plein de travail... ahahaha ! .... quelle joie !)

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Le Carnet de Maurine, c est un blog suisse qui se veut comme un carnet de réflexions que l on pourrait ouvrir à n importe quelle page : un sujet en menant tout naturellement à un autre. Une aventure guidée par la curiosité... A l abordage !

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