Percevons-nous le monde comme il est ou comme il nous est utile de le percevoir ?

Sujet passionnant impossible à aborder de fond en comble. Ceci dit, je vous propose un angle original et ludique : quel est le rapport entre le fait qu'au bout d'un moment, une pièce imprégnée de l'odeur de javel nous paraisse ne plus rien sentir, et la perception du monde ?

Le fait que nous ne percevons pas le monde comme il est mais bien comme il nous est utile de le percevoir. Eh oui ! C'est l'adaptation sensorielle (ou encore l'effet odeur de javel, moyen mnémotechnique maurinien éprouvé mais non conventionnel), autrement dit, le fait que passé un certain temps, les récepteurs sensoriels cessent de réagir aux stimuli* constants de sorte que nous les remarquons moins.

Pour quoi faire ? Laisser toute la place aux stimuli soudains et intrusifs de type "je suis une gazelle dans la savane, je n'entends plus le bruit constant des grillons (je crois pas qu'il y en ait dans la savane mais c'est l'idée qui compte là) histoire de pouvoir capter immédiatement le bruit furtif et vicieux du lion qui me veut pour son repas".

Ainsi, la prochaine fois que l'on remet en question votre subjectivité toute objective, vous saurez quoi répondre : mais enfin, BIEN ENTENDU, c'est mon adaptation sensorielle qui se fait correctement...

* on dit un stimulus et des stimuli.... quand je vous dis que la Psychologie c'est une source de savoirs UTILE et inépuisable... ;)

(Crédit Photo)

PS : Le Golden Milk est mon meilleur allié par ces temps glacials :)