Marraine, ma reine...

Pour que cette déclaration d'intention ne soit pas de vains mots, j'ai interviewé à peu près tout mon entourage sur les merveilleux souvenirs de marraine qu'ils avaient... et j'en ai trouvé des truculents :

"Ce que j'adorais quand j'allais voir ma marraine dans son appartement, c'était de faire coulisser le petit panier au-dehors de la fenêtre. Quand je le remontais, il était plein à craquer de chocolats et friandises ! Absolument génial ! Elle était complètement loufoque, je l'adorais."

"Ma marraine, c'était une aventurière. Elle parcourait le monde, seule, elle n'avait peur de rien et me revenait toujours avec un petit quelque chose rien que pour moi. Et quand je regardais ces trésors, je partais moi aussi à l'aventure. Elle me faisait sentir spéciale."

"Elle était très impressionnante. Je la trouvais grande. Elle parlait bien, voyageait beaucoup, elle était très cultivée, toujours à propos. Je l'admirais beaucoup et elle m'a donné envie de penser en-dehors des sentiers battus. Si j'ai autant voyagé, c'est grâce à elle."

Depuis quelques semaines, je suis marraine et pour une raison que j'ignore cela me touche bien plus que je ne l'aurais imaginé. Sans doute parce-que je sais ô combien une marraine peut faire une différence dans la drôle de vie qui nous est donnée. Sans doute aussi parce-que je sais que ses parents nous ont fait le cadeau de quelque chose d'immensément précieux, quelque chose de rien qu'à nous, et je sais que l'existence de cette fragile relation entre elle et moi repose principalement sur mes épaules.

J'ai très envie d'être à la hauteur et je pense qu'elle n'a pas idée comme je me réjouis. J'ai envie de la regarder grandir et qu'elle me régale de ses beaux sourires. J'ai envie d'apprendre à reconnaître sa voix, j'espère pouvoir toujours trouver les mots, et sentir sa petite main dans la mienne quand nous arpenterons les halls des musées.

Eh oui ! J'ai bien dit "musée". Je suis à peu près convaincue de ne pas être la plus hype des marraines... je suis plutôt du genre perchée mais tant pis, "les étiquettes, c'est pour les conserves", elle pourra toujours compter sur moi ("If I can-can, you can-can").  J'espère qu'elle aura toujours au fond d'elle l'assurance intime de pouvoir compter sur mon soutien (I. J'espère qu'elle saura que pour elle, je ferai toujours de la place dans mon agenda impossible et que nous deux, c'est pour la vie. Toute la vie à venir et au-delà.

"Ma marraine, elle n'était pas que là pour les moments marquants du type remise de diplôme. Non elle était là dans les petites choses du quotidien. Pour l'entraînement de foot, elle était là. Je la voyais. Et ça me faisait quelque chose."

Puis faut bien l'avouer, y a pas eu que des marraines exceptionnelles. Ce qui est revenu régulièrement c'est la marraine qu'on n'a jamais vu rien que tous les deux. Pour la relation intime, faudra repasser. Puis y a celles aussi, étonnamment nombreuses (et moi qui croyais que j'en avais l'apanage) qui n'ont plus donné de nouvelles du jour au lendemain (j'en garde personnellement encore un pincement au cœur).

Ce que je retiens c'est qu'une marraine, c'est :

• un soutien dans ses projets
• une part de folie-douce
• de la disponibilité et pas que dans les grands moments, les touts petits, ça compte beaucoup aussi
• c'est pas lié à la quantité de cadeaux
• ça fait rêver
• ça ne s'occupe pas d'éducation même si ça ouvre plein d'horizons

Ce que j'ai commencé :

• un album photo
• une lettre d'intention
• une liste d'idées d'inspiration cadeaux et activités
• une date anniversaire rien que pour nous deux (le jour où je l'ai appris)
• un reminder de son anniversaire

Tout ça pour mieux improviser :) Ouuuuh mais je me réjouis !


PS : ça me fait penser à cette phrase de Marilyn : "je ne veux pas être riche, je veux être merveilleuse"... l'essentiel est bien là, n'est-ce pas ? En ce moment, je participe à un challenge sur Instagram, une photo par jour sur un thème donné, j'adore, c'est bon pour ma créativité :)