Dans quelle mesure les cheveux peuvent-ils être le reflet de nos états d'âme ?

Tresse à 5 brins - Dans quelle mesure les cheveux peuvent-ils être le reflet de nos états d'âme ?

Alors qu'il y a encore quelques années, j'avais décidé de fêter la fin de la prépa* par une coupe de cheveux hyper courte (le mot hyper n'est pas galvaudé : moins de 5cm). Je me suis rendue compte l'autre jour qu'ils avaient bien poussé. Genre, carrément bien poussé : ils me tombent aujourd'hui dans le creux du dos, et non, je ne m'en étais pas rendue compte, mais on y reviendra.

Plusieurs réflexions me viennent. 

Comment se fait-il qu'une coupe de cheveux puisse avoir une importance telle qu'elle seule puisse célébrer la fin de la torture prépa, autrement dit, la fin d'une grande étape de la vie ? On dit souvent que se couper les cheveux signifie se délester d'un poids (ce qui correspondrait au cas décrit ici) ou alors que les personnes aux cheveux longs incarnent une forme de stabilité (dieu sait que je ne me sens pas particulièrement stable en ce moment...). Du coup, je me demande, dans quelle mesure les cheveux peuvent-ils être le reflet de nos états d'âme ? 

Je n'ai aucune position figée sur la question. Et mon esprit cartésien aurait plutôt tendance à me faire observer ces considérations d'un peu de haut. Mais comme je suis consciencieuse et que j'apprends de mes expériences, d'Umbrella Girl par exemple et au hasard, je vais rester très prudente (rires). Les cheveux sont pour sûr le reflet de notre état de santé, de notre capacité à en prendre soin, de notre hygiène aussi ; à ce titre, ils méritent déjà toute notre attention. 

J'ai une amie qui est globalement peu coquette sauf lorsqu'il s'agit de ses cheveux. Et je dois dire qu'en la regardant jouer avec sa magnifique crinière, son proverbe prend tout son sens : "De beaux cheveux font plus d'effet que n'importe quel anti-cerne". Et là, éblouie par sa beauté, je m'interroge : qu'est-ce qui fait de beaux cheveux ?

  • L'alimentation, sans aucun doute. Mes cheveux ont poussé extrêmement vite ces dernières années ce qui correspond à une reprise en main de mon alimentation dont je me plais à penser qu'elle est saine. Le kéfir aussi a joué un rôle non négligeable.
  • Dans les produits miracles, il y a eu les soins à l'huile de coco (à prendre vierge, bio et dans un pot en verre pour éviter le transfert des cochonneries du plastiques dans le produit). 
  • Dans les soins, l'élimination totale du silicone (en gros, c'est comme si vous recouvriez vos cheveux d'une gaine en plastique, alors c'est beau, c'est doux, ça brille, mais à long terme, ça étouffe aussi votre cheveux et surtout, surtout, ça empêche les soins de pénétrer dans la fibre). Pour le repérer dans vos produits, on regarde la liste des ingrédients et si un seul contient le suffixe -cone, c'est mauvais !
Et ...
  • Une belle coupe. Ca change T-O-U-T. Petite, j'accompagnais ma mère chez le coiffeur que toutes s'arrachaient. J'aimais beaucoup voir les dames entrer, passer entre ses doigts experts, et ressortir magnifiées, entourées d'une aura nouvelle. Il ne les écoutait pas beaucoup dans leurs désirs, faisait fi des photos découpées avec lesquelles elles venaient, leur parlait (j'imaginais un charmeur de serpent, en fait, il les envoutait) et voilà que celle qui jamais au grand jamais ne porterait de cheveux courts avait une coupe garçonne à faire pâlir d'envie Jean Seberg. Fas-ci-nant !
De beaux cheveux, c'est finalement un sacré travail. Un tâtonnement de nombreuses années en général... avec quelques ratés inévitables et de si belles réussites... une nuque joliment dégagée qui enjoint les amoureux à déposer de doux baisers, des boucles rebondies auxquelles on souhaiterait se suspendre, une frange mystérieuse dont on peine à détacher le regard... j'adore regarder mes amies et je plains celles et ceux qui les convoitent car ils doivent en perdre tous leurs sens !

On en dit long avec ses cheveux (attention jeu de mot...), et l'ultime dimension doit résider dans les coiffures. J'écris "dimension" et je pense alors aux mathématiques et à la drôle d'équation qui émerge de ces réflexions :


Les coiffures sont aux cheveux ce que la dentelle est au tissage : l'ultime arabesque. L'infinie variation autour d'un même thème : vous. Alors oui, d'une certaine façon les cheveux sont le reflet d'un art, le vôtre, d'une personnalité, la vôtre et donc pourquoi pas, de nos états d'âme ?

Allons-y à fond, prenons conscience de ce qui a changé, de ce qui a poussé, du temps qui est passé finalement et ornons-le car c'est tout ce que nous possédons. Que chaque jour fasse l'objet d'une coiffure différente, j'en fais le souhait !




* classes préparatoires : 2 ans de préparation aux concours nationaux pour intégrer les Grandes Écoles après le baccalauréat français

PS : La photo ci-dessus représente une de mes grandes fiertés : une tresse à 5 brins, oui Messieurs Dames, je sais ;)

PS 2 : Voici mes inspirations du moment, en termes de coiffure bien entendu.

PS 3 : Le rapport au corps, cet étranger, ce diamant aux multiples facettes.

1 commentaire:

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